Au premier trimestre 2025, la région MENA a enregistré 27 nouveaux projets d’investissement automobile, totalisant 2,6 milliards de dollars, contre 21 projets pour 957,9 millions le trimestre précédent. L’Afrique du Nord domine, avec le Maroc en tête (9 projets), suivi de l’Égypte (6), l’Algérie (5), l’Arabie saoudite (2) et l’Iran (1).
La majorité des projets concernent la fabrication de composants et la production de véhicules, notamment électriques. Le Maroc confirme son rôle de hub régional, grâce à la présence de Renault, Stellantis, une chaîne d’approvisionnement développée et sa proximité avec l’Europe.
Cinq projets européens visent la production de composants au Maroc. Fränkische investit 100 millions de dirhams dans des systèmes plastiques, tandis que Leoni ouvre une usine de câblage. Trois entreprises chinoises – Redick, Haomei et Lingyun – investissent également dans la production de pièces pour batteries et carrosseries.
En Égypte, Geely a lancé la production locale de deux modèles, avec une capacité annuelle de 30.000 unités. Les experts de BMI estiment que les constructeurs chinois cherchent à contourner les droits de douane européens et à renforcer leur présence régionale.
Enfin, des initiatives locales émergent : El-Nasr relance la fabrication de bus électriques en Égypte avec 20.000 véhicules prévus par an. Aux Émirats, W Motors collabore avec Valeo et NWTN pour développer des technologies de livraison autonome et des véhicules durables.
