Taqa, le groupe émirati, investit 100 milliards de dirhams dans un projet d’énergie renouvelable à Dakhla-Oued-Eddahab, consolidant ainsi sa position de leader dans les énergies vertes. Le groupe prévoit la construction d’une centrale d’une capacité de 6 000 mégawatts sur un terrain de 70 000 hectares, devenant ainsi la plus grande centrale du genre au Maroc en termes d’investissement et de capacité de production.
Cette initiative s’inscrit dans la stratégie de Taqa, qui a déjà mis en place un parc éolien de 300 MW à Tarfaya pour 4,5 milliards de dirhams. Taqa fait également partie des groupes pré-qualifiés pour Noor Midelt II en consortium avec Enel Green Power. D’autres acteurs majeurs, tels que le polonais Green Capital et l’entreprise marocaine Falcon Capital, manifestent également leur intérêt pour la région de Dakhla-Oued-Eddahab.
Cette région devient ainsi un hub stratégique pour l’hydrogène vert, où Dakhla est considérée comme la porte d’entrée de l’Afrique en tant que futur hub mondial de l’hydrogène vert. L’hydrogène vert est produit par électrolyse de l’eau à partir d’une source d’énergie renouvelable, offrant une faible empreinte carbone. Le Maroc, soutenu par le Groupe OCP, envisage d’investir dans une usine d’ammoniac à Tarfaya utilisant de l’hydrogène vert, contribuant ainsi à la décarbonation de sa chaîne de production.
L’engagement dans l’hydrogène vert s’aligne sur les instructions royales du discours du Trône, où le Roi Mohammed VI a exhorté le gouvernement à accélérer la mise en œuvre du projet « Offre Maroc » dans ce domaine. Le Maroc aspire à devenir un fournisseur clé d’hydrogène vert pour l’Union Européenne, répondant ainsi aux attentes des investisseurs mondiaux dans ce secteur prometteur.
Cette stratégie s’inscrit dans le cadre d’une vision intelligente de développement de l’hydrogène vert à l’horizon 2050, visant à satisfaire la demande locale tout en optimisant les exportations vers l’Europe, où le développement des énergies renouvelables est une priorité.