Khalil Azzouzi, responsable d’Azur Innovation Fund (AIF), a annoncé que depuis mars 2020, AIF a reçu environ 900 projets et a investi dans 11 d’entre eux, totalisant un investissement de 110 millions de dirhams au premier tour. L’objectif d’AIF d’ici 2025 est d’investir environ 300 millions de dirhams dans 20 projets, en respectant les normes internationales de sélection sélective d’investissements.
Azzouzi a expliqué que la sélection rigoureuse des projets s’explique par des facteurs internes et externes, notamment le cadre réglementaire, le marché cible, la qualité des équipes dirigeantes, le modèle économique, la dimension internationale et les possibilités de sortie du fonds.
Il a noté que l’écosystème des startups au Maroc a évolué au cours des cinq dernières années grâce à l’effet d’émulation, à la présence accrue des médias sociaux et à la montée de l’esprit entrepreneurial chez la jeune génération. En ce qui concerne la qualité des dossiers de financement, Azzouzi a observé une amélioration significative et une créativité croissante parmi les porteurs de projets au Maroc.
Concernant la stratégie de sortie (« Exit »), Azzouzi a expliqué qu’AIF investit dans des projets à dimension internationale qui attirent l’attention des gros investisseurs grâce à leur croissance rapide. Les marchés internationaux offrent de meilleures perspectives de valorisation et de sortie pour les fonds.
En ce qui concerne l’avenir, Azzouzi a mentionné la possibilité de lever un nouveau fonds d’investissement en 2024 pour continuer à soutenir l’économie marocaine et les startups. Il a également souligné la nécessité de réformer le système éducatif, de renforcer les partenariats entre les entreprises et les universités, d’améliorer le cadre réglementaire, et d’encourager la participation des grandes entreprises aux initiatives entrepreneuriales.
Enfin, Azzouzi a plaidé en faveur d’une amélioration du cadre fiscal pour les startups et les investisseurs, notamment en proposant des exemptions de charges et des crédits/exonérations d’impôts pour les jeunes pousses pendant leurs premières années d’activité. Il a également suggéré la création d’un « Startup Act » en collaboration avec les acteurs de l’écosystème entrepreneurial pour rendre le secteur plus attractif et vertueux.
Source : telquel.ma