Le Maroc amorce une nouvelle phase de son développement, fondée sur deux piliers structurants : le renforcement des infrastructures critiques et l’essor du capital-investissement comme moteur de transformation économique.
D’un côté, un partenariat stratégique mobilise près de 130 milliards de dirhams d’ici 2030 pour sécuriser les ressources hydriques et énergétiques. Ce programme comprend la construction de stations de dessalement, le déploiement d’une « autoroute de l’eau », la modernisation des capacités électriques au gaz naturel et la création d’infrastructures HVDC alimentées par des énergies renouvelables. Ce plan vise à renforcer la souveraineté énergétique et à soutenir l’industrialisation décarbonée du pays.
Parallèlement, le capital-investissement, structuré depuis 25 ans autour de l’AMIC, franchit un cap. Avec 30 MMDH levés, 320 entreprises accompagnées et un record de 3,9 MMDH levés en 2023, il s’affirme comme un levier stratégique. L’activation du Fonds Mohammed VI pour l’Investissement, avec un effet levier estimé à trois, devrait mobiliser 18 MMDH supplémentaires d’ici 2027, notamment pour financer les PME à fort potentiel.
Pour démultiplier son impact, le secteur doit encore élargir sa base d’investisseurs locaux, renforcer le cadre incitatif et institutionnaliser le dialogue public-privé.
En croisant investissements d’infrastructure et financements stratégiques, le Maroc construit une économie plus résiliente, inclusive et souveraine, prête à relever les défis de 2030.