Automobile : Un cas d’école d’intégration

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L’automobile est devenue le secteur industriel phare du Maroc. En moins de deux décennies, le pays est passé d’un acteur mineur à une puissance régionale reconnue dans la production automobile. Mohamed Bachiri, Directeur général de Renault Group Maroc et membre de la Commission développement industriel de la CGEM, souligne que ce succès repose sur une transformation profonde du tissu industriel national.

Grâce à l’implantation de géants comme Renault et Stellantis, le Maroc a mis en place une chaîne de valeur complète. Le pays produit aujourd’hui plus de 700 000 véhicules par an et exporte vers plus de 75 pays. Le taux d’intégration locale dépasse les 65 %, ce qui reflète la montée en puissance des fournisseurs locaux et l’efficacité de l’écosystème industriel.

Cette réussite repose sur une stratégie volontariste de l’État, combinée à des partenariats publics-privés efficaces. Le développement des zones industrielles spécialisées, comme Tanger Automotive City ou Kénitra Atlantic Free Zone, a permis d’attirer de nombreux investissements étrangers. Par ailleurs, des institutions comme l’IFMIA ont contribué à former une main-d’œuvre qualifiée et adaptée aux besoins du secteur.

Fort de cette dynamique, le Maroc vise la production d’un million de véhicules par an d’ici 2030. Le pays veut également se positionner sur la mobilité électrique, en accueillant des projets liés aux voitures électriques, batteries et bornes de recharge. Ce modèle de réussite sert désormais d’inspiration à d’autres secteurs industriels marocains en quête d’essor.