Le gazoduc Maroc-Nigéria, projet stratégique reliant l’Afrique de l’Ouest à l’Europe, franchira une étape majeure en 2025 avec la signature attendue des accords définitifs par les chefs d’État des pays de transit. Amina Benkhadra, directrice de l’ONHYM, a confirmé que la décision d’investissement finale sera officialisée début 2025. Ce jalon, fruit de travaux approfondis menés par des experts financiers et juridiques, marque une avancée dans ce projet complexe et ambitieux.
En parallèle, des études environnementales et de suivi sont en cours pour répondre aux critères des institutions financières, assurant ainsi la viabilité économique et écologique de cette infrastructure de 6 500 km. Traversant des terres intérieures jusqu’à Dakhla et longeant la façade atlantique marocaine, le gazoduc se connectera au réseau Maghreb-Europe, renforçant la sécurité énergétique en Afrique et en Europe.
Grâce à une coopération étroite avec la CEDEAO et la Mauritanie, plusieurs volets essentiels, tels qu’un accord intergouvernemental et des contrats avec la société exécutante, ont été finalisés. Ce projet offrira des retombées économiques et sociales significatives, notamment pour des pays de transit où le taux d’électrification est encore faible. Il dynamisera les secteurs industriels, agricoles et commerciaux tout en ouvrant des perspectives d’exportation vers l’Europe.
Malgré les défis, le gazoduc ambitionne de rivaliser avec le gaz naturel liquéfié en termes de coûts et d’efficacité, positionnant le Maroc et le Nigéria comme des piliers du marché énergétique global.
