Le Sahara marocain, autrefois perçu sous l’angle diplomatique, se révèle aujourd’hui comme une terre d’opportunités économiques majeures. Alain Gauvin, avocat au Barreau de Paris, et Kawtar Raji-Briand, avocate au Barreau de Casablanca et Secrétaire Générale de l’Asmex, soulignent la solidité du cadre juridique régissant les investissements dans les régions du Sud. Ce cadre, soutenu par des accords bilatéraux et des résolutions des Nations unies, légitime pleinement les opérations économiques menées au Sahara, malgré les interprétations parfois erronées de la CJUE.
Le Sahara marocain ne se limite pas à son importance politique, il devient un véritable pôle d’attraction pour les investisseurs. Des secteurs tels que l’énergie renouvelable, l’agriculture, les infrastructures et les industries extractives attirent des multinationales et des fonds d’investissement, soutenus par un environnement juridique stable et des incitations publiques. Des projets structurants comme le parc solaire Noor Laâyoune illustrent cette dynamique, positionnant la région au cœur de la transition énergétique du Royaume.
Par ailleurs, les infrastructures logistiques se développent, intégrant le Sahara dans les échanges économiques nationaux et continentaux. La route transsaharienne reliant le Maroc à l’Afrique de l’Ouest en fait un pont stratégique entre l’Europe et l’Afrique subsaharienne, renforçant ainsi la politique africaine proactive du Maroc.
Enfin, Gauvin et Raji-Briand insistent sur l’impact social des investissements : éducation, santé et formation professionnelle garantissent que les bénéfices profitent aux populations locales, assurant ainsi un développement durable et inclusif. Le Sahara marocain se positionne donc comme un levier clé pour l’avenir économique du Royaume et du continent.